Malaysia Airlines, le crash pouvait-il être évité ?
- Zenewsmag
- Jul 19, 2014
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Updated: Nov 15, 2021
Selon les déclarations de Mohshin Aziz, analyste chez Maybank Investment Bank, dans toute l’histoire de l’aviation, aucune compagnie n’a traversé deux catastrophes en l’espace de quatre mois. Le drame du crash du vol MH17 en Ukraine ayant coûté la vie à 298 passagers survient quelques mois à peine après la disparition, toujours mystérieuse, du vol MH370, le 8 mars, entre Kuala Lumpur et Pékin, avec 239 personnes à bord. L’action de Malaysia Airlines a plongé de plus de 15% en bourse alors que l’entreprise a perdu déjà plus d’un milliard d’euros depuis 2011 selon Bloomberg.
Bien que la responsabilité de la Malaysia Airlines ne semble pas engagée, on est en droit de se poser la question, tout au moins pour ce second crash, si cette catastrophe aurait pu être évitée. Le Premier ministre malaisien Najib Razak a indiqué que « la route empruntée par l'appareil avait été déclarée sûre par l'Organisation mondiale de l'aviation civile ». Pourtant, après l’escalade des tensions en Ukraine, plus de 300 vols sur les 400 quotidiens ont décidé d’éviter cette zone. Air France a déclaré ne plus survoler la Crimée depuis le 3 avril et avoir mis immédiatement fin au survol de l'est de l'Ukraine. Comment alors expliquer cet acharnement du sort sur la Malaysia Airlines, jugée par ses confrères et les professionnels comme l’une des meilleures compagnies d’aviation il y a sept ans ? Selon un expert du secteur aérien « La compagnie connaissait une croissance fulgurante, portée par la proximité de la Chine et un engouement de la clientèle chinoise pour les voyages en avion, tant pour les loisirs que pour le business».
Les mauvais choix de la direction
Selon les analystes, les déboires de la Malaysia Airlines s’expliquent par une direction médiocre optant pour de mauvais choix stratégiques, une interférence du gouvernement dans les décisions, une communication de crise calamiteuse, un sureffectif étouffant pour la compétitivité économique de l’entreprise et des syndicats puissants, opposés aux changements. Cherchant à rivaliser avec les compagnies low cost, l’entreprise en arrive à choisir des plans de vol risqués et après chaque drame, ses réactions sont systématiquement contestées par les familles des victimes. Pour se relever après de tels fiascos, la compagnie a intérêt à imaginer un véritable management de rupture.
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