Selon une étude de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi, avril 2018), 29 % des consommateurs fraudeurs de musique, films ou séries TV utiliseraient chaque mois les codes d’accès d’un proche pour une offre légale par abonnement.
Ce phénomène, qui semble se répandre la vitesse d’une bande passante, traduit la culture digitale de toute une nouvelle génération. En complément des pratiques illicites les plus répandues comme le streaming, le téléchargement ou le partage de fichiers, plusieurs jeunes resquilleurs du net squattent les comptes de leurs proches pour mater des séries ou écouter de la musique à l’œil. De quoi inquiéter les leaders du secteur et les inciter à trouver des parades. C’est ce qui justifie le prix de l’abonnement à Netflix, quasiment multiplié par deux par le leader du marché en cette rentrée 2019.
Resquilleurs et bons samaritains
Considérés comme les plus gros clients de biens culturels dématérialisés, les jeunes sont les plus généreux mais aussi les plus resquilleurs. Selon l’étude Hadopi, 70 % des 15-24 ans ont recours régulièrement ou occasionnellement aux téléchargements illicites. Décomplexés à l’égard des partages sur le net, 35% d’entre eux partagent le coût de l’abonnement à plusieurs ou utilisent celui d’un membre de leur cercle familial. Bien souvent, c’est un papa ou une maman qui paient pour tous les potes de leurs enfants.