Journée Mondiale du Bonheur, comment se classe la France ?

Chaque année, le 20 mars marque la Journée Mondiale du Bonheur, une célébration destinée à rappeler l'importance du bien-être personnel et collectif à travers le monde. À cette occasion, le rapport annuel sur le bonheur, parrainé par l'ONU et connu sous le nom de World Happiness Report, offre un éclairage sur la perception du bonheur à l'échelle mondiale.

La quête du bonheur à travers les nations

Dans l'édition de 2025 du rapport, la Finlande maintient sa position de leader pour la huitième année consécutive, confirmant sa réputation de pays où le bonheur semble être une constante nationale. Les critères évalués incluent le PIB par habitant, le soutien social, l'espérance de vie en bonne santé, la liberté individuelle, la générosité et la perception de la corruption. Ces facteurs, combinés à une évaluation personnelle de la qualité de vie à travers l'échelle de Cantril, permettent de dresser un tableau global du bien-être dans plus de 140 pays.

La France, entre réalités et perceptions

Pour la France, le rapport révèle un classement en chute de 6 points, la plaçant à la 33e place alors qu’elle occupait la 27e position auparavant. Alors que certains rapports nationaux, comme l'Ipsos Happiness Index 2025, suggèrent un sentiment de bonheur élevé parmi les habitants, la réalité économique et sociale place la France derrière des pays comme l'Arabie Saoudite et Singapour.

L'étude met en lumière que 73% des Français se déclarent heureux, une affirmation largement attribuée à l'importance de la famille et des amitiés dans leur vie quotidienne. Cependant, des défis persistent, notamment en termes de difficultés financières et d'instabilité politique, qui influencent négativement le moral de près d'un quart de la population.

Perspectives globales et autres nations

Les États-Unis, quant à eux, ont chuté à la 24e place, alors qu’ils étaient 11e au classement mondial. C’est leur pire performance depuis 2012. Des facteurs tels que l'augmentation des repas pris seul et une hausse des "décès par désespoir" soulignent les défis croissants pour le bien-être américain. Ce classement n’a pas de rapport avec l’élection de Donald Trump, puisqu’il s’agit d’une moyenne des trois dernières années jusqu’en 2024.

Dans ce rapport, les pays du Maghreb se positionnent dans le top 100. Pas sûr que ce classement corresponde à la réalité actuelle des pays émergeants, comme le Maroc, dont l’ascension semble beaucoup plus fulgurante que celle des pays européens. Au niveau du continent africain, c’est l’Ile Maurice qui rafle une place de champion avec la 78e place mondiale. Notons que ce classement est lié à une combinaison de plusieurs critères, comme le revenu, l’espérance de vie ou encore la lutte contre la corruption, qui bien souvent n’ont rien à voir avec la notion du bonheur.

Certes, ce rapport mondial sur le bonheur offre une évaluation statistique, mais aussi une occasion de réflexion sur ce qui rend les individus et les nations véritablement heureux. Alors que les pays nordiques semblent dominer le classement, d'autres nations telles que la France et les États-Unis font face à des défis complexes qui nécessitent une attention continue pour améliorer le bien-être de leurs citoyens.

En cette Journée Mondiale du Bonheur, il est crucial de se souvenir que le bonheur est un état fluctuant et multidimensionnel, influencé par des facteurs économiques, sociaux et politiques. Le rapport annuel nous rappelle ainsi l'importance de cultiver des sociétés où le bonheur individuel et collectif peut prospérer.