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Thierry Ardisson fait un carton avec le déploiement de l’IA pour ressusciter des artistes décédés

L’émission est sidérante et Thierry Ardisson a fait un retour en force avec cette prouesse bluffante à souhait sur France 3. Tout en interviewant une Dalida, plus pétillante que jamais, pour faire un retour sur son parcours, ses amours, ses joies et ses coups de déprime, voilà que surgit un Jean Gabin, toujours aussi friand avec sa gouaille unique.


Il suffit de prendre l’émission « Hôtel du Temps » en cours de route, pour sentir la grande déroute. Une foule de question nous submerge. Est-ce bien Dalida qui parle ou est-ce un sosie ? Trop jeune pour que ce soit elle, et puis, Dalida n’est plus. Était-ce une interview enregistrée de longue date et que l’on aurait loupé ? Pas possible, car Thierry Ardisson est bien là pour lui poser des questions auxquelles elle semble répondre spontanément, alors que les âges des deux personnages ne collent pas pour justifier cette rencontre…



Autant dire que ce premier numéro d'Hôtel du temps a été une réussite. On y voit un Thierry Ardisson face à la chanteuse Dalida, décédée il y a exactement 35 ans le mardi 3 mai. C'est grâce à l’intelligence artificielle et aux technologies du « Voice Cloning » et « Face Retriever », bien plus poussées que celles du deepfake, que Thierry Ardisson a donné l'illusion d'être réellement en sa compagnie. Une prouesse technique qui a également nécessité le jeu de la comédienne Julie Chevallier qui a joué le rôle de Dalida lors du tournage à l'hôtel Meurice. Il a fallu imiter la gestuelle de la star, ses « expressions de visage » mais aussi ses « tics verbaux ». C'est à l'issue de cette prestation que les traits de Dalida lui ont ensuite été plaqués sur le visage, faisant revivre la chanteuse, le temps d'1h45 d'interview, qui est revenue sur les évènements marquants de sa vie et sur ses histoires d'amour. Thierry Ardisson avait bien précisé qu'il s'agissait d'un documentaire et non d'une fiction, en expliquant que chacune des phrases prononcées par la chanteuse était le fruit d'un travail pointilleux de documentation.


Pour convaincre les sceptiques, Thierry Ardisson n'a pas hésité à se rajeunir lui-même de 20 ans

L’idée est originale et elle a suscité de nombreuses réactions, notamment de sidération, de perplexité puis de curiosité. Pour convaincre les sceptiques, Thierry Ardisson n'a pas hésité à se rajeunir lui-même de 20 ans dans son programme pour démontrer la prouesse technique rendue possible grâce à l’intelligence artificielle. Il a prévu d'autres numéros d'Hôtel du Temps avec Jean Gabin et Coluche. Si ces émissions n’ont pas pu s’enchaîner, c’est certainement dû au travail colossal que demande la réalisation d’une telle prouesse technique, mais aussi les moyens financiers nécessaires à une telle production qui devraient s’assurer d’une audience à la hauteur des investissements engagés.

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