TikTok brise le silence sur les secrets du luxe
- Zenewsmag
- Apr 16
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Depuis quelques semaines, de nombreuses vidéos circulent sur TikTok montrant la fabrication de produits de luxe dans des usines chinoises. Des sacs Hermès ou Louis Vuitton seraient ainsi produits à bas coût, bien loin de leurs prix affichés en boutique.

Depuis quelques semaines, une tendance agite TikTok : des vidéos montrant la fabrication de produits de luxe notamment des sacs Hermès, Louis Vuitton ou Chanel dans des usines chinoises. Ces contenus, souvent filmés par des entrepreneurs ou des employés d’ateliers, prétendent révéler que ces produits, vendus à des milliers d’euros, seraient en réalité fabriqués à très bas coût, parfois pour moins de 5 % de leur prix en boutique.
Le luxe repose autant sur la qualité que sur le mythe : fabrication artisanale, rareté, savoir-faire ancestral. Mais si ces produits sont fabriqués à la chaîne dans des usines chinoises, cette image en prend un coup. Cela ne signifie pas forcément que les produits sont de mauvaise qualité, mais cela soulève une question essentielle : le prix du luxe est-il encore justifié si la production est industrialisée dans des zones à bas coût ?
Derrière cette vague de vidéos se cache peut-être autre chose qu’un simple buzz. On peut y voir une stratégie chinoise de riposte économique, alors que les tensions commerciales avec les États-Unis se durcissent. En incitant les consommateurs notamment américains à acheter directement auprès des usines, ces vidéos contournent les circuits traditionnels et leurs marges (distributeurs, taxes, importations).
Ce type de communication, virale et ciblée, pourrait être un moyen subtil de désorganiser le marché du luxe occidental tout en valorisant les capacités de production chinoises.
Au-delà de la polémique, ces vidéos posent une question de fond : dans un monde de plus en plus transparent, les marques de luxe peuvent-elles encore cacher l’origine réelle de leur production ? Le “made in France” ou “made in Italy” apposé sur les étiquettes repose parfois sur des finitions locales, alors que 90 % de la fabrication se fait ailleurs.
Ces vidéos ne font pas que choquer, elles interrogent. Non seulement sur le fonctionnement d’un secteur opaque, mais aussi sur les rapports de force mondiaux entre consommation, image de marque et géopolitique. Une chose est sûre : l’ère du secret industriel semble révolue à l’heure des réseaux sociaux.
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