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Défi du Carnet, les Marocains paient les dettes des plus démunis

Pour aider les plus pauvres, les Marocains font le tour des épiceries, des hôpitaux et des pharmacies pour régler les dettes des plus démunis. Une manière originale d’exercer le devoir de solidarité du mois du ramadan. Sur les réseaux sociaux, des influenceurs marocains ont traduit cette action par le « Défi du Carnet ».



Pour la communauté musulmane, le ramadan est considéré comme le mois de la solidarité, au même titre que la période de Noël pour les chrétiens. Un mois durant lequel les croyants ont pour devoir d’aider les plus pauvres et de renforcer les liens de solidarité entre les membres de la communauté. Dans la religion chrétienne, pour pardonner ses péchés, il faut se confesser dans une église. Dans la religion musulmane, pour purifier son âme et, notamment pardonner au jeûneur des propos vains et des fautes qu’il aurait commises durant le mois sacré du ramadan, il doit aider les plus démunis en effectuant « Zakat Al Fitr », un des piliers de l’Islam qui consiste en une aumône purificatrice que chaque musulman doit donner avant la fin du ramadan. L'idée étant de permettre aux nécessiteux de célébrer l’Aïd Al Fitr au même titre que les autres. C'est-à-dire la fête de la fin du jeûne qui commence au lendemain du ramadan. Le montant de cette aumône est fixé par les instances religieuses en fonction de la quantité́ de nourriture que l'on consomme. Cette année, la Zakât al Fitr est fixée à 9 euros par personne.

 

Dans la religion musulmane, pour purifier son âme, il faut donner une aumône aux plus démunis, appelée « Zakat Al Fitr » et qui représente un des piliers de l’Islam.

L’initiative du « Défi du Carnet », « El Karni », en référence au carnet de dettes pratiqué par les particuliers chez leur épicier de quartier, est à sa troisième édition. Son objectif est de régler les dettes des familles pauvres ou nécessiteuses auprès de leurs créanciers habituels. On pense généralement aux épiceries, mais plusieurs donateurs font également le tour des hôpitaux et des pharmacies, qui sont également habitués à faire des crédits aux familles pauvres, pour effacer les dettes des plus démunis. L’initiative a été lancée sur les réseaux sociaux et a connu la participation de plusieurs influenceurs, jeunes et moins jeunes, mais aussi des artistes, des personnalités, des associations et des philanthropes. L’intérêt affiché par cette action est d’atteindre trois objectifs : ouvrir la porte aux bienfaiteurs et aux bénévoles, aider les familles dans le besoin et alléger le fardeau des dettes qui pèsent sur les petits commerces.

 

Après l’incroyable élan de solidarité des Marocains pour secourir leurs victimes du séisme en 2023, les voilà à nouveau mobilisés pour les plus démunis par une action inspirante qui démontre, une fois de plus, à quel point cette solidarité est ancrée dans leur Adn.

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